mercredi 16 juin 2010

Le nerd qui devient riche.


Au secondaire, j'étais ni dans la clique des gars cool et pas non plus dans celle qui se fesait lancer des effaces pendant la classe. J'étais plutôt du type low profile,celui qui à réussit à se mettre ami avec les petites brutes sans tout de fois embarquer dans leurs mondes et encore moins dans leurs problèmes. J'arrivais donc à observer sans me faire déranger le monde aussi complexe que mouvementé du système scolaire au secondaire.

Je me rappel de Nicholas. Nic c'était LE rejet de l'école,celui que même les rejets prenaient plaisirs à malmener.

Il faut croire qu'il ne s'aidait pas beaucoup, pantalon jogging et coton ouater Coca-Cola 5 jours semaines et 365 jours par année. Petite moustache à moitié rasé,cheveux gras et emmêlés. En ajoutant à sa le fait d'être aussi maigre qu'un chat affamé et équipé d'une paire de lunette ressemblant à celle d'Harry Potter. Si on devait faire un portrait caricatural d'un rejet, le résultat ressemblerait étrangement à Nic.

Je me suis rappelé de Nic parce que je l'ai recroisé récemment dans l'autobus, je l'entendais parler avec un de ses amis de chevalier, de dragon, de raids ( ? ) et de World of Warcraft.
La dernière fois que je l'avais vu c'était à la signature des livres de finissant. Il était la, dans son coin avec son petit air piteux et je le regardais en me disant qu'il à du trouver son secondaire drôlement difficile.

- Mais tsé l'gros, dans l'fond c'est s'gars la plus tard qui va être notre boss.

Je me retourne et je vois mon ami Jean-François qui me parle de Nic.

Moi :- Pourquoi tu dit sa ?

J-F :- Bah, les nerds c'est tout le temps de même. Tu vas voir il va faire de grosses études et devenir boss d'une compagnie d'informatique pis sa va être son tour de nous regarder de haut.

Moi :- Tu penses ?

J-F :- Ben kin, Regarde sa dans 6-7 ans tu va voir.

Sa fait déjà 6 ans et le Nicholas que j'ai croisé ne pourrait regarder personne de haut. Il a échangé son coton ouater Coca-Cola pour un autre à l'effigie d'un jeu vidéo quelconque, il porte encore cette affreuse moustache et ne semble pas avoir compris que les joggings ne sont plus à mode depuis... En faite, je me rappel pas que sa ait déjà été à la mode.

Je l'ai retrouvé grâce à Facebook et je l'ai ajouté pour savoir ce qu'il était devenu.

Il n'est pas millionnaire, il n'est pas non plus patron d'une grande compagnie. En faite, il à fait des études collégial mais n'est jamais arrivé à avoir un travail stable. Selon lui, ses employeurs ne lui offraient pas de projets à la hauteur de son talent. Il se voyait faire des jeux et vivre dans cet univers. À la place, il habite dans le sous-sol de ses parents, vit de petites jobines et passe le plus clair de son temps à jouer a son jeu de Warcraft.

Vous avez sûrement tous connu un "Nicholas" au secondaire ou alors l'une de ses "pitounes" qui finalement ont eu des enfants avec un petit bum et sont maintenant dans un HLM à élever 3 enfants et ont pris 40 livres.

Bref, Je m'intéresse principalement aux cas de gens qui, selon notre société aurait du vieillir autrement, le pourquoi et le comment.
Racontez moi sa :)

10 commentaires:

  1. Moi , ça fait juste deux ans que j'ai fini le secondaire mais je peux te dire que sur 23 finissants, trois seulement s'en vont à l'uni. Incluant moi. Les autres sont préposés aux bénéficiaires, dans l'armée, au DEP en secrétariat, ou alcoolique. Je suis déçue de voir que sur 12 étudiants qui ont entrepris des études collégiales, trois seulement ont eu le coeur de finir ce qu'ils avaient commencé...

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  2. Étrange tu as supprimé le billet de la bataille?
    Je le trouvais très bon portant!

    J'étais la bolé de l'école. Celle qui as lu pour vrai tous les livres au programme. aujourd'hui je suis au cégep après 2 ans de décrochage.Et oui j'ai décroché.. qui l'aurait cru j'avais pas le profil. Et au cegep je suis dans les nulles, j'ai perdu le rythme je trouve sa dur recommencer.. pour une fille qui avait une moyenne de 90 avoir une moyenne de 65-70 c'est TRÈS dur!
    Je suis donc un cas qui a pas vraiment été comme on s'y attendait.
    Par contre , je pourrais dire que je vis pas mal moin dans ma bulle de ''bolé'' depuis que j'ai fais la caissière et du survivre avec peu. Y'a rien de mieux pour apprendre a aimer l'école et avoir envie d'y retourner.
    Donc même si je n'ai pas fini comme les gens s'y attendais..je suis contente parce que j'aime ma vie pas mal plus qu'avant!

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  3. Moi il y en a une couple que j'aimerais bien savoir comment ils ont tournés mais je ne le saurai jamais parce que j'ai pas envie de reparler avec ces gens-là et je ne suis pas du tout de style Facebook. Je suis plus du style "câlissez-moi la paix". Je ne suis pas du monde!

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  4. @maelie : C'est exactement ce genre de cas qui m'intéresse.. Je ne comprends pas ce qui à pu se passer pour que sa se finisse comme sa ..

    @Feadae : Et pourquoi je décrochage si ce nest pas personnel ?

    Pour le billet sur mes pépins dans le bus, je trouvais que sa menais pas à une réflexion, dans le fond je trouvais que sa fesais plus de moi une sorte de défenseur des passagers de bus tandis que dans le fond. Je suis juste un "Average Joe" qui a faillit se faire battre par un SDF...

    @Tenebreuse : C'est intéressant des fois de reparler aux gens , ne serais-ce que pour faire des comparaisons non ?

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  5. @ gars déçu : Je suis la seule de ma promotion qui a été forcée a aller en appartement a 16 ans. travailler 40 heure et plus pour tout payer , aller a l'école 40 par semaine pour tout apprendre.. un moment donné j'ai lâché celui qui a l'époque me paraissait le moins utile ( vu qu'il ne payait pas mes factures).
    Je suis loin de ce que les gens de ma promotion imaginait de moi plus tard , mais on va dire que sa ma sorti de mon ''by the book '' et que j'ai appris la vie.

    c'est un cliché que les nerds prennent le pouvoir. Les nerds souvent ne font pas attention a eux, sont sales et on des intérêts peu sociaux. Exactement pour ces raisons la qu'ils se font rejeter au secondaire.
    Tout ceux qui prennent soin d'eux et sociabilise sont au mieux populaire aux poires low profile, mais en tout cas ont une bonne gang d'amis en général.

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  6. Elle s'appellait Mathilde et nous étions dans la même promo dans une école de commerce.
    C'était une très jolie brune, intelligente et assez studieuse par rapport au reste de la promo.Toujours de bonne humeur.
    Alors que nous ne pensions qu'à plaisanter, flirter et rêvasser et juste réussir étape par étape, Elle, travaillait d'arracher pied et visait toujours plus haut.
    Son ambition nous paraissait sans limite et nous savions pertinement qu'elle irait loin, bien plus loin que nous.
    Après l'examen en poche, Elle fût la seule à vouloir continuer ses études toujours plus haut, ce qui ne nous étonna guère.
    Mais en Octobre alors qu'elle cartonnait dans sa nouvelle école, elle a préférer faire un autre choix, mais un choix clairement inattendu pour toutes les personnes qui la connaissait bien y compris sa famille....
    Ce choix qu'elle a mis en mots dans une lettre où elle exprimait toute la lassitude de son ambition qui lui donnait l'impression de râter toutes l'insouciance de sa jeunesse.
    Elle s'est pendue un samedi matin dans son petit studio...Je suis désolée de cette triste histoire que je te raconte là, mais malheureusement ton post me renvoie irrémédiablement à Elle.
    Elle avait 20 ans et j'espère que là où elle est, elle profite pour l'éternité de sa si belle jeunesse.
    Bien à Toi.

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  7. Crisse de bon billet, en passant.

    Voici mon grain de sel:

    Au secondaire, nous avions une équipe de football qui était presque littéralement copiée-collée de celles que nous retrouvons aux États-Unis. Les joueurs vedettes se tapaient les filles qu'ils voulaient. La radio et le journal local faisaient d'eux des vedettes. Et ainsi de suite.

    Y'en avait trois que nous surnommions les "Frères Cournoyer" parce qu'ils s'appelaient tous par le même nom de famille, ils étaient toujours ensemble, mais pourtant, n'étaient ni frères, ni même parents. Trois gros trou d'culs. Il buvaient, fumaient du pot, se battaient avec n'importe qui les soirs lorsqu'ils sortaient dans les bars. Ils riaient des plus faibles. Je les ai vu, tous les trois, battre un rejet devant tout l'monde dans un bar. À trois. À coup d'pieds. Un p'tit maigrichon.

    Attache ta tuque: y'en a deux qui sont devenus policiers. Je ne sais pas pour le troisième.

    POLICE!!!!!

    Et le pire, c'est que j'en ai croisé un récemment, qui patrouille dans centre-sud. Il avait vraiment l'air d'une police. À faire régner calmement l'ordre.

    Une crisse de police, j'te dis.

    C'est un peu comme si les kids de la pastorale devenaient parrains de la maffia.

    En tout cas... my two cents.

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  8. @Faedae : Au moins t'es retourné dans le pattern prévu ;)

    @Nath : Wow c'est touchant sa. Pression familiale ? Je trouves sa tristes quand les gens craquent et font ce genre d'acte incompréhensible.

    @Luc : Sa te surprends tant que sa ? Des gros , pas spécialement fûté et qui ont eu l'habitude de vivre un gros power trip. Le fait de devenir policier était ce qui s'approchait le plus de leurs mode de vie.
    Le plus triste dans tout sa c'est qu'on à besoin de ce genre de policier, il nous faut des "goons" dans la police, pas des petites policière de 110 lbs qui se servent de leurs guns dès que sa va pas.

    Tu les voyaient finir comment ? Revendeur de drogue ou Hell's ? La ligne est parfois assez mince entre la police et les motards.

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  9. pour ma part, ces nerds, c'est souvent des gens avec une forme ou une autre d'autisme plus ou moins spécifié, mal diagnostiqués... ces vampires de sous-sols, ces masadaptés sociaux qui deviennent accrocs des mondes virtuels....ou des jeunes ou adultes qui ne comprennent pas les shemes sociaux, les codes,etc... pensez-y..

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  10. @gars déçu
    Ça fait du sens, ce que tu dis. mais en même temps, j'aime m'imaginer un monde parfait où les goons de la police ont quand même de la classe et de bonnes intentions...

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